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LA CASE A FARINE
13 décembre 2009

LEXITE PERIODE 2

( 1) Au lendemain de l'abolition de l'esclavage, les propriétaires des habitations sollicitèrent le droit de faire venir des travailleurs contractuels pour pallier le manque de main d' oeuvre. Ce droit leur fut accordé, et c'est ainsi qu'entre 1853 et 1884, plusieurs milliers de travailleurs étrangers furent recrutés en Afrique de l'Ouest (Guinée et Congo), en Chine, et surtout en Inde. Bercés par les illusions d'un eldorado Carïbéen, 25 000 indiens, originaire pour la plupart du sud de l'Inde s'embarquèrent pour la Martinique.
Cinquante ans plus tard, entre les rapatriements des uns, les décès et le suicide des autres, on n'en dénombrait plus que 3764. Accusés de "voler le travail des noirs", les indiens "coolies" eurent beaucoup de mal à s'intégrer à la population locale.
Ce n'est qu'au début du siècle, avec l'introduction des idées socialistes que les travailleurs de différentes origines commencèrent à se rapprocher. Toutefois, ce n'est qu'après la deuxième guerre mondiale, que les mariages mixtes devinrent chose courante et que l'on pu parler réellement d'intégration. Malheureusement, comme c'est souvent le cas , la culture indienne faillit faire les frais de cette intégration ; au point, qu'il y a une trentaine d'année, il ne restait plus grand chose de la culture indienne.
Mais, à la fin des années 60, quand des chercheurs indiens eux-mêmes ont entamés des travaux sur la diaspora indienne, de nombreuses traditions ont refait surface.

(2) Il y avait toute une hiérarchie dans les métiers liés à la culture de la canne à sucre. Le géreur (souvent un béké) qui faisait la gestion des propriétés agricoles et qui prenait les décisions, l’économe qui tenait les finances et gérait le budget, le commandeur qui distribuait les tâches et les vérifiait dans les champs (c’était souvent un mulâtre), les ti-bands (petites bandes) constituées par des enfants qui mettaient du fumier et nettoyaient la cannes, les coupeurs et les amarreuses. La culture de la canne à sucre fut introduite en Martinique en 1639 par un marchand néerlandais, le sieur Trézel. Avec le Père Labat, en 1694, s’ouvre l’ère de l’alcool.

L’amareuse était l’ouvrière qui faisait équipe avec un coupeur de cannes (un bon coupeur peu couper jusqu’à cinq tonnes en une journée). Au fur et à mesure que celui-ci coupait les cannes avec un coupe-coupe communément appelé " cout' la' " (coutelas ou coupe-coupe), elle constituait des paquets qu'elle amarrait avec les feuilles des cannes. Dès 1934 le salaire d’une journée était gagné quand le coupeur et l’ammareuse avaient constitué vingt « piles » (tas de 10 tronçons de canne de 1 mètre de long) de paquets de cannes. La somme totale, seize centimes d’anciens francs par pile, était partagé par les deux équipiers. La tâche est fixée à 20 piles de 25 paquets.

(3)- Syrien : - vers la fin du XIXième siècle, immigrants provenant de la Syrie et du Liban, et qui s’adonnèrent plus particulièrement aux commerces des tissus et de l’habillement.

(4)- Ravine : Une ravine est une vallée encaissée dans la montagne de la Martinique. L'avantage de la ravine est qu'elle est moins touchée par les cyclones qui passent au-dessus

(5)- Le fruit à pain : c’est le fruit de l'arbre à pain. Importé d'Asie sous les tropiques, il pèse de 2 à 5 kilos, de forme ronde et de plus de 25 cm de diamètre se mange à maturité. Ce légume est cuisiné comme la pomme de terre, après avoir été épluché puis cuit en morceaux dans de l'eau. On peut en faire des frites, de la purée ou des pommes-noisettes.

 (6)- Corossol : C’est un gros fruit dont la peau forme de nombreux petits pics. La chair blanche renferme de nombreux pépins noirs gros comme des fèves. On les mange à la petite cuillère ou en jus avec une centrifugeuse. La pulpe est légèrement fibreuse.

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