LEXITE PERIODE 2
( 1) Au lendemain de l'abolition de l'esclavage, les
propriétaires des habitations sollicitèrent le droit de faire venir des
travailleurs contractuels pour pallier le manque de main d' oeuvre. Ce droit
leur fut accordé, et c'est ainsi qu'entre 1853 et 1884, plusieurs milliers de travailleurs
étrangers furent recrutés en Afrique de l'Ouest (Guinée et Congo), en Chine, et
surtout en Inde. Bercés par les illusions d'un eldorado Carïbéen, 25 000 indiens,
originaire pour la plupart du sud de l'Inde s'embarquèrent pour la Martinique.
Cinquante ans plus tard, entre les rapatriements des uns, les décès et le
suicide des autres, on n'en dénombrait plus que 3764.
Accusés de "voler le travail des noirs", les indiens
"coolies" eurent beaucoup de mal à s'intégrer à la population locale.
Ce n'est qu'au début du siècle, avec l'introduction des idées socialistes que
les travailleurs de différentes origines commencèrent à se rapprocher.
Toutefois, ce n'est qu'après la deuxième guerre mondiale, que les mariages
mixtes devinrent chose courante et que l'on pu parler réellement d'intégration.
Malheureusement, comme c'est souvent le cas , la culture indienne faillit faire
les frais de cette intégration ; au point, qu'il y a une trentaine d'année, il
ne restait plus grand chose de la culture indienne.
Mais, à la fin des années 60, quand des chercheurs indiens eux-mêmes ont
entamés des travaux sur la diaspora indienne, de nombreuses traditions ont
refait surface.
(2)
Il y avait toute une hiérarchie dans les métiers liés à la culture de la canne
à sucre. Le géreur (souvent un béké) qui faisait la gestion des
propriétés agricoles et qui prenait les décisions, l’économe qui tenait les
finances et gérait le budget, le commandeur qui distribuait les tâches et les
vérifiait dans les champs (c’était souvent un mulâtre), les ti-bands
(petites bandes) constituées par des enfants qui mettaient du fumier et
nettoyaient la cannes, les coupeurs et les amarreuses. La culture de la canne à
sucre fut introduite en Martinique en 1639 par un marchand néerlandais, le
sieur Trézel. Avec le Père Labat, en 1694, s’ouvre l’ère de l’alcool.
L’amareuse était l’ouvrière qui faisait équipe
avec un coupeur de cannes (un bon coupeur peu couper jusqu’à cinq tonnes en une
journée). Au fur et à mesure que celui-ci coupait les cannes avec un
coupe-coupe communément appelé " cout' la' " (coutelas ou
coupe-coupe), elle constituait des
paquets qu'elle amarrait avec les feuilles des cannes. Dès 1934 le salaire d’une journée était gagné quand le
coupeur et l’ammareuse avaient constitué vingt « piles » (tas de 10 tronçons de canne de 1 mètre de long) de
paquets de cannes. La somme totale, seize centimes d’anciens francs par pile,
était partagé par les deux équipiers. La tâche est
fixée à 20 piles de 25 paquets.
(3)- Syrien :
- vers la fin du XIXième siècle, immigrants provenant de la Syrie et du Liban, et qui s’adonnèrent plus
particulièrement aux commerces des tissus et de l’habillement.
(4)- Ravine :
Une ravine est une vallée encaissée dans la montagne
de la Martinique. L'avantage de la ravine est qu'elle est moins touchée par les
cyclones qui passent au-dessus
(5)- Le
fruit à pain : c’est le fruit de l'arbre à pain. Importé d'Asie
sous les tropiques, il pèse de 2 à 5 kilos, de forme ronde et de plus
de 25 cm de diamètre se mange à maturité. Ce légume est cuisiné comme
la pomme de terre, après avoir été épluché puis cuit en morceaux dans de l'eau.
On peut en faire des frites, de la purée ou des pommes-noisettes.
(6)- Corossol : C’est un gros fruit
dont la peau forme de nombreux petits pics. La chair blanche renferme de
nombreux pépins noirs gros comme des fèves. On les mange à la petite cuillère
ou en jus avec une centrifugeuse. La pulpe est légèrement fibreuse.